50 MÉTIERS DU JEU VIDÉO PAR 50 FEMMES

TRANSCRIPTION

Épisode 4 — Sound Designer – Victoria Guillon (DONTNOD ENTERTAINMENT)

Bonjour, je suis Victoria Guillon, je suis sound designer à Dontnod Entertainment à Paris. 

Mon métier, c’est de créer l’environnement sonore des jeux vidéo sur lesquels je travaille. Tout l’environnement sonore des jeux, donc tout le monde sonore, pour que le joueur ou la joueuse soit immergé(e) dans l’expérience ; et mon métier c’est de fabriquer tous les sons du jeu donc les sons de l’interface, les sons d’ambiance, intégrer les voix des acteurs dans le jeu aussi. On peut les enregistrer, on peut aussi les fabriquer de A à Z et ensuite une fois qu’on les a créés on doit les intégrer dans le moteur.

En vrai, il n’y a pas vraiment de journée type, parce qu’on travaille sur beaucoup de choses différentes donc on peut, si on veut, passer une journée sur la même tâche et puis si on veut, on peut découper sa journée pour faire de l’intégration, faire de la création, faire aussi des réunions avec les autres équipes pour voir la vision globale du projet. On est assez en attente quand on est sound designer et ce n’est en effet pas les mêmes journées au début ou à la fin. Ça peut être un petit peu speed à la fin parce qu’on est un peu, on est en bout de chaîne. 

Ça dépend du public, quand je dis que je travaille dans le jeu vidéo à ma famille, généralement ils disent “oui, c’est bien.” et puis on part sur un autre sujet. Par contre, quand j’en parle avec des gens de ma génération, ils sont très curieux et tout, je trouve ça très cool.

C’était le métier que je voulais faire. J’ai mis longtemps à m’en rendre compte, mais une fois que c’était là, j’ai su que je voulais faire ça. Parce que je ne savais pas qu’on pouvait travailler dans le jeu vidéo. Quand j’ai grandi,  jamais on m’a dit qu’il y avait des gens dont c’était le métier de créer un jeu vidéo et encore moins de créer du son. Et donc il a fallu un peu de temps pour que je découvre que c’était un vrai métier, que c’était un vrai rêve, qui n’était  pas du tout réalisable selon moi à l’époque.

Moi, j’ai fait l’ISTS à Paris et ensuite j’ai fait l’ENJMIN qui est une école publique. On peut l’intégrer à bac +3, qui délivre un master et je sais qu’il y a d’autres écoles de sound designer mais je ne pourrais pas les citer comme ça.

Je pense que ça demande de l’imagination pour trouver des sources d’inspiration mais aussi de la créativité et beaucoup de curiosité pour justement pouvoir aller s’inspirer de sons de la vie réelle par exemple. Et ça demande aussi, je pense, de l’organisation, parce que par exemple, on a on peut avoir beaucoup de fichiers à gérer, il faut être bien organisé pour pouvoir les retrouver dans nos sessions. 

On ne s’ennuie pas, il y a toujours beaucoup de choses à découvrir et comme je disais, il n’y a pas vraiment de journée type, en fait, on peut faire de l’intégration ou faire des recherches, créer des sons ou enregistrer des sons et j’aime bien aussi… Il y a un aspect créatif aussi, un aspect technique et ça c’est quelque chose qui me plaisait, d’avoir ces deux aspects là dans mon métier.